- équarrissage
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• 1364; de équarrir1 ♦ Action d'équarrir; état de ce qui est équarri. Équarrissage d'une poutre. Poutre de vingt centimètres d'équarrissage.2 ♦ (1801) Équarrissage des animaux : abattage et dépeçage d'animaux impropres à la consommation alimentaire, en vue d'en retirer tout ce qui peut être utilisé dans diverses industries (peau, os, corne, graisse).Synonymes :- équarrissementéquarrissagen. m.d1./d TECH Action d'équarrir. équarrissage du bois.d2./d Action d'abattre et de dépecer des animaux pour en tirer des produits utilisés dans l'industrie (peau, os, graisses).⇒ÉQUARRISSAGE, subst. masc.A.— [Correspond à équarrir A] TECHNOL. Action de tailler (une bille de bois, un bloc de pierre) à angles droits. La charpente traditionnelle a une physionomie bien à part. Les équarrissages utilisés y sont nettement surabondants (CAMPREDON, Bois, 1948, p. 113).Rem. La docum. atteste un ex. du subst. masc. équarrissement, même sens. Les pierres sont mesurées par équarrissement (ROBINOT, Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 1, 1924, p. 80).♦ Bois d'équarrissage. Bois assez gros pour être équarri. Le bois d'équarrissage doit avoir au moins 16 centimètres en tous sens (JOSSIER 1881).— P. méton. ,,Caractéristiques dimensionnelles d'une section de bois`` (BARB.-CAD. 1963). On dit d'une pièce (...) qu'elle a un équarrissage, par exemple, de 0 m,18 sur 0 m,20 (CHABAT 1881).Rem. On rencontre ds la docum. une attest. de équarrissure, subst. fém. Le temps les avait rendues [les pierres tombales] douces et fait couler comme du miel hors des limites de leur propre équarrissure (PROUST, Swann, 1913, p. 59).B.— [Correspond à équarrir B] Action de dépouiller et dépecer un animal impropre à la consommation. Ne parlez pas de ce travail, car je ne veux pas vendre la peau de l'âne avant l'équarrissage (MALLARMÉ, Corresp., 1867, p. 261). Voici ce qui arrive toutes les fois qu'un animal meurt spontanément du charbon : un établissement d'équarrissage est-il proche, on y conduit le cadavre (PASTEUR, Travaux, 1880, p. 240).Prononc. et Orth. :[
]. [
] seul à la 2e syll. ds DG. Le mot est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1364 (Compte de J. Dou Four, A.N. KK 3b, f° 35 v° ds GDF. Compl. : Copage et esquarissage d'esselles); 2. 1801 l'Équarrissage des chevaux (S. MERCIER, Néol.). Dér. de équarrir; suff. -age. Fréq. abs. littér. :2.
ÉTYM. 1364, équarrissage; équarrissement, 1328; de équarrir.❖———I Action d'équarrir; état de ce qui est équarri. || L'équarrissage d'une poutre. || Poutre de vingt centimètres d'équarrissage. || Bois d'équarrissage, assez gros pour être équarri. || Équarrissage à la scie, à la hache.———II (1801). Abattage et dépeçage (d'animaux impropres à la consommation alimentaire, chevaux, etc.), en vue d'en retirer tout ce qui peut être utilisé dans diverses industries (peau, os, corne, graisse). || L'équarrissage pour tous, pièce de B. Vian.♦ Par plais. ou argot. Assassinat, meurtre.0 — Vous voulez dire ?…— Oui, San-Antonio…— Liquider le prof !— Il n'y a pas d'autres solutions !Il en a de bonnes ! Et nature, c'est Bibi qu'il charge de l'équarrissage.San-Antonio, le Secret de Polichinelle, p. 114.
Encyclopédie Universelle. 2012.